Atterrissage à Buenos Aires après 3h30 de vol en provenance d’Ushuaia, pas mécontents de s’être épargnés de très très longues journées de bus.
Le premier contact avec le taximan est un peu tendu, Elodie lui met la pression en réouvrant la porte pour être bien sûr qu’il mette le compteur. Finalement, il aura un peu arrondi la note en nous facturant les bagages, nous aurions pu protester mais pas cette fois.
Arnaud nous ouvre gentiment sa porte pour quelques jours : il habite le quartier plutôt chic des Canitas, à deux pas du terrain de Polo et des grands parcs de Palermo. Il a partagé deux ans avec Elodie sur les bancs de prépa et est maintenant installé ici depuis 7 ans.
Première après-midi sous la chaleur, François profite des conseils d’Arnaud pour aller se faire couper les cheveux et tailler la barbe chez un petit coiffeur rétro, très fier de ses origines italiennes. La coupe a un petit côté latin, mais la taille devenait indispensable après 4 mois sans coiffeur ! Le soir, c’est détente à l’appart, apéro, bon vin argentin, livraison du dîner et excellentes glaces du glacier au coin de la rue.
Le lendemain, nous partons découvrir le microcentro, après un stop achat de billets à la gare routière, jamais le lieu le plus glamour d’une ville. Nous parcourons la grande rue piétonne et commerçante, Florida, et déjeunons dans un café typique, tous assis sur des tabourets autour d’un immense bar central. Les clients sont essentiellement des employés de bureau du coin, attirés par l’ambiance animé et l’énorme taille des sandwichs, impossible de finir !
La plaza de Mayo vaut le détour, avec son palais présidentiel, la casa Rosada. Dans l’ensemble, le microcentro nous fait parfois penser à de grandes villes comme Paris ou Barcelone, origines européennes que revendiquent encore de nombreux argentins.
Le soir, nous dinons avec Mathilde, une amie d’école d’Arnaud, en déplacement ici quelques jours. Nous découvrons la parilla traditionnelle, côte de bœuf cuite sur plaques, dans un bistro du quartier. On n’oublie pas en dessert l’excellent flan casero coiffé de crème fraiche ou de dulce de leche, confiture de lait !
Nous terminons la soirée au Malcom, une Milonga de Palermo, où les locaux viennent danser le tango. C’est une salle de sport locale qui se transforme le soir en salle de bal avec son bar-restaurant ! L’ambiance à l’arrivée est assez incroyable, tous ces couples qui dansent, ces attitudes, les balancés, les tenues chics et les beaux talons…Une explosion de sensualité ! Nous avons la chance de nous y rendre un soir un peu spécial : beaucoup de monde et en prime une démonstration d’un couple de danseurs professionnels. Mais surtout, observer le spectacle : les œillades des danseurs pour choisir leur partenaire pour plusieurs danses successives. Lorsque la musique change, le couple de danseurs discute sur la piste avant de redémarrer de nouveau ensemble ! Jusqu’à la réelle coupure – une musique toute autre que le tango –qui signifie que le danseur doit retourner chercher une nouvelle danseuse.
La pause discussion entre deux danses la démonstration des pros
La danse en soit est remarquable : c’est essentiellement de l’improvisation et l’homme guide mais communique par le contact et le poids de son corps. La technique importe moins que le fait de sentir les mouvements de son partenaire.
Le lendemain, nous visitons le MALBA, puis visitons le quartier chic de Recoleta, et notamment son cimetière, avec ses immenses caveaux de famille.
Fin de journée dans le quartier de San Telmo, nous déambulons dans les ruelles avant de se réconforter avec une glace en terrasse : ici vous commandez chez le glacier plusieurs parfums dans des bacs de ¼, ½ ou 1litre pour des prix abordables, un régal !
Nous rentrons en empruntant une autre ligne de métro, puis traversons San Telmo pour rentrer. Le soir, c’est diner Empanadas, les chaussons fourrés salés, avec Patrice, un ami d’Arnaud expat de Buenos Aires, où nous échangeons sur la vie ici, le voyage…
Dernier jour, nous visitons le quartier de Madero, avec ses docks réhabilités et notamment la riche collection d’art de la fondation Fortabat. Nous terminons notre après-midi par le quartier populaire de la Boca, célèbre également pour son équipe de foot. Désormais très touristique, il faut passer la première rue digne d’un parc d’attraction, pour pouvoir apprécier les maisons peintes, les façades en tôle. Pas de sentiment d’insécurité, même si nous ne sommes pas éloignés des rues fréquentées. La fondation Proa, sur les quais, nous fait découvrir une incroyable collection d’art préhispanique mexicain. Peut-être une future destination vacances !
Retour en bus chez Arnaud, il est temps de dire au revoir et merci ! On adore être hébergé chez les personnes qui vivent dans une ville, c’est toujours l’occasion de mieux connaître l’endroit, de profiter de toutes les bonnes adresses et comprendre un peu la vie d’expat ! On a adoré Buenos Aires ! Merci Arnaud !
Bon, quand même un petit incident pendant le dernier trajet en métro : tous propres pour notre bus de nuit, nous recevons tous les deux dans les couloirs du métro un gel visqueux gras vert et puant sur la tête, les sacs à dos et les pantalons…beurk ! Nous nous essuyons donc mutuellement et restons vigilants car c’est notamment une technique utilisée par les pickpockets pour détourner votre attention et vous détrousser ! Mais RAS. C’est donc pas très présentables que nous embarquons pour notre bus de nuit pour Cordoba.
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