Nous arrivons vers 7h à Kyoto, et nous nous posons pour prendre une boisson chaude et un petit encas au mc do du coin. Nous passons à l’immense office du tourisme dans la gare récupérer les plans de bus et la carte touristique, très pratique, avant de prendre le bus pour l’hôtel. A Kyoto, il faut monter dans le bus par l’arrière, et payer à la sortie près du chauffeur à l’avant ce qui évite les resquilleurs mais pas sûr qu’il y en ait vraiment ici. Les conducteurs sont en uniforme, avant gants blancs, et très souvent, le masque sur le visage. Ils ont un casque micro et parlent très régulièrement pour indiquer les stations, ou prévenir lorsque le bus redémarre – le moteur se coupant automatiquement à chaque arrêt. Tous les sites sont atteignables en bus, et bien indiqués en anglais et nous nous sommes donc déplacés ainsi dans la ville avec des pass journée.
Nous déposons les sacs à l’hôtel avant de rejoindre en bus le temple d’or ou Kinkakuji Temple, et comme c’est un des sites majeurs de la ville, bien évidemment, nous ne sommes pas seuls… ! Mais cela reste tout de même fluide, car le temple est au cœur d’un jardin où le flux est canalisé sur un chemin à sens unique.
Nous déjeunons dans un salon de thé-pâtisserie de très gouteux clubs sandwichs, moelleux au thé vert et tartes feuilletées aux fruits rouges et figues ! Les Japonais adorent les boulangeries pâtisseries, et on en trouve un peu partout, pas forcément françaises, en ville.
L’après-midi, nous visitons le temple Ryoanji Temple, connu pour son jardin zen en gravier, sur lequel s’élèvent 15 rochers entourés de mousse. Sur le bord du temple en bois où on se dresse le jardin, on ne peut en voir que 14 simultanément. Il faut se laisser aller à la contemplation et au rêve, à chacun de faire courir son imagination…
Fin de journée au château Nijo, qui fut une résidence du Shogun. Le bâtiment en bois est immense et magnifique : tous les panneaux et les fragiles portes coulissantes sont peints par des artistes japonais sur des thèmes différents selon la vocation des salles. Impossible de ne pas marcher (en chaussettes bien sûr), sans faire de bruit dans les coursives, le bois siffle. C’était déjà le cas à l’époque, ce qui permettait de signaler les arrivées. Le jardin est quant à lui aussi une réussite.
Nous récupérons notre chambre, plutôt spacieuse, et achetons notre diner aux stands du grand magasin Takashimaya : juste avant la fermeture, ils « soldent » les plats frais qu’ils ne pourront vendre le lendemain. Flairant la bonne affaire, nous achetons quelques gros makis triangulaires aux algues, thon et œufs de poisson pour le diner.
Le deuxième jour, c’est visite du temple Ginkakuji. C’est samedi, et c’est aussi très fréquenté. Le temple est entouré d’un jardin zen de sable aux dessins en relief, devant symboliser l’eau.
Nous empruntons ensuite le « chemin des philosophes », sentier piétonnier qui longe un petit canal ombragé de cerisiers, et de jolies maisons traditionnelles en bois, et en profitons pour y pique-niquer.
La seconde visite est celle du temple Heian Jingu, caractéristique par ses poteaux en bois de couleur orangée, ce qui contraste avec l’immense cour en gravier blanc. Des femmes participent à un concours d’Ikebana, l’art japonais de mise en place des fleurs.
Nous visitons le parc qui entoure le temple, avec ses jolis lacs, énormes poissons japonais, iris, nénuphars, et bien entendu, la petite pause glace au thé vert, miam !
Dans une aile du temple, la séance photo d’un mariage traditionnel se prépare !
Nous terminons l’après-midi par une visite du temple Chion-in, actif avec ses moines, puis par la découverte des petites ruelles du quartier de Gion, ancien lieu qui regroupait les maisons des Geishas de Kyoto. Le long des quais de la rivière, un passant nourrit les oiseaux : pigeons, canards, sortes de hérons se battent pour obtenir un bout du butin, et même deux faucons planent et plongent au dernier moment pour attraper au vol avec détermination le morceau lancé.
Avant de rentrer vers l’hôtel, nous cherchons un restaurant de fine cuisine japonaise, Kaiseki, conseillé dans notre guide. Mais impossible de se repérer, et c’est un vieux japonais qui ne parlait pas un mot d’anglais qui nous a fait faire le tour du quartier en demandant à tout le monde, guide à la main, qui a finalement réussit à trouver ! Alors que nous étions prêt à abandonner, il ne voulait pas perdre la face et était très fier et satisfait de nous mener au pied du restaurant ! Nous avons donc pût passer réserver !
Dimanche
Nous passons une bonne partie de la journée dans un immense lieu de culte Shinto hors du commun au sud est de la ville, le Fushimi Inari Shrine. Gardé par des statues de renard, dont un a la clé de la porte, l’entrée du temple est assez classique avec ses pancartes en bois gravées, ses guirlandes d’origami, ses cloches à sonner. Le plus original, c’est la succession de chemins qui grimpent dans la colline, situés sous une multitude de portes en bois orangées. Chaque porte est « achetée » par une entreprise qui souhaite avoir de la chance dans ses affaires. Les visiteurs eux, peuvent acheter une mini porte pour la déposer sur une stèle de prière, ou bien encore acheter une petite pancarte de bois triangulaire vierge qui rappelle la tête du chat et griffonner leur visage dessus, avant de l’accrocher pour faire un vœux… La brume et l’humidité sont en rendez-vous, apportant une petite touche mystérieuse au site.
Nous reprenons un bus pour rejoindre le Kiyomizu-dera, temple en bois extrêmement fréquenté aussi, bien qu’en fin de journée. La forêt environnante est magnifique, pas besoin d’être à l’automne, puisque certains arbres ont par essence des feuillages rouges ou orangés.
Epuisés de notre journée, nous dinons dans une petite cantoche : soupe de nouilles épaisses, bouillon sucré avec omelette au tofu, poulet grillé au caramel sur son chou, et graines de sésames…
Le tout dernier soir, nous nous sommes rendus dans notre fameux restaurant tant cherché deux jours auparavant ! Le Giro Giro hitoshina. Nous étions assis autour du bar de la cuisine, ou 6 personnes s’activaient pour concocter les plats. Au menu, 8 plats à déguster, un festival de saveurs, nous avons été enchantés. Nous sachant français, le chef nous a informés qu’il avait également un restaurant japonais dans le 18ème à Paris, le Guilo Guilo, nous irons y faire un petit tour… dans quelques mois !
Allez tellement on s’est régalés, on vous fait partager un peu, de mémoire, car tout nous a été présenté par le chef en anglais !
Maquereau cru servi avec un flan mangue, sorbet de radis noir, algues et fleurs de thé.
Gelée de tomate fraiche au poulet, courgette séchée et sa crème de céleri, tranche de poisson frais à la patate douce…
Maquis de poissons gratinés.
Soupe de jeunes légumes croquants – asperges, haricots, courgettes, au poisson fumé.
Sashimis au herbes fraiches et pissenlit à tremper dans une sauce sésame, huile d’olive, artichaut.
Crevette frite, tartare de concombre et poisson, sauce relevée au wasabi, poisson séché.
Riz aux miettes de crabes et condiments.
Glace au citron et gingembre, mousse au melon jaune, bouchée patate douce et mousse chocolat blanc cerise.
Et le lien vers l'album photo!