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  • : Elodie et François autour du monde
  • : Elodie, 29 ans et François, 30 ans, ont décidé de faire une pause de 11 mois dans leur travail pour faire un tour du monde !
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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 19:17

 

2 heures de van pour relier Muang Sing, et là encore, la route est très sinueuse et la végétation luxuriante. Nous nous installons dans une guesthouse du centre du village, et nous voyons qu’ici, c’est plus simple qu’ailleurs. Le rez de chaussée de la guesthouse est LE restaurant du village, où il y a pas mal de bric à brac qui traine par ci par là.

Muang Sing - 002

Les chambres sont très simples : murs en bambous, moustiquaires au-dessus des lits – une planche de bois avec un mini matelas vite tassé – chasse d’eau des WC au seau, mais grand luxe : eau chaude dans la douche !

Nous cherchons durant l’après-midi un trek, et après avoir insisté pour que le laotien de l’agence des guides nous fasse part de son trek préféré, nous optons pour celui-ci, que nous réservons finalement avec Simon et Mathilde, deux français en voyage rencontrés au départ de Luang Prabang dans notre fameux van de luxe… Depuis notre arrivée ici, il pleut encore plus qu’à Luang Nam Tha. Nous nous promenons dans le village en tongs car c’est vite boueux quand on sort de la route bitumée principale, et du coup, comme les locaux, c’est plus facile de laver à l’eau une paire de tongs qu’autre chose.

Le soir, nous préparons un petit sac pour le lendemain, et à 9h, nous partons en trek ! Notre guide est avant tout un fermier qui accessoirement promène les touristes. Il parle l’anglais, qu’il a pu étudier à Vientiane, alors un des uniques endroits où le parti communiste autorisait son apprentissage. Une camionnette nous dépose à quelques kilomètres aux portes d’un premier village d’une tribu Akha. Il faut déjà mettre le kway car il pleut !!!

Muang Sing - 039

Premières impressions : les maisons sont très simples, le village est extrêmement boueux, nous marchons avec des amas de boue aux chaussures et faisons attention à ne pas glisser… Heureusement, nous rattrapons un chemin caillouteux pour rejoindre un deuxième village Akha, où nous récupérons notre deuxième guide, un petit homme simple et peu causant – il ne parle pas anglais – pour fermer la route derrière nous.

Muang Sing - 024

Nous grimpons ensuite pas mal entre les champs d’arbre à caoutchouc, des rizières sans eau, du maïs, et bien sûr la forêt. Arrêt déjeuner dans un abri pour les travailleurs des champs, puis on continue notre ascension, pour au total 5 heures de marche jusqu’à la barrière du village Akha où nous allons passer la nuit.

Les étrangers sont censés contourner le village à la vue de cette barrière, mais nous sommes « invités ». Les Akhas sont animistes, et nous le voyons quelques mètres après, car plusieurs portes en bois, habillées de gri-gris en bois, sont censées « filtrer » les esprits, accueillir les bons au sein du village et repousser les mauvais dans la forêt.

Muang Sing - 044

Nous sommes proches des frontières chinoises et birmanes, et les habitants de ce village sont des Birmans qui ont choisi de venir s’établir ici dans les montagnes, pour cultiver essentiellement du riz – reste un point d’interrogation pour l’opium, très présent dans la région – et chasser dans les montagnes. Il y a aujourd’hui  encore 15 familles, mais certains ont choisi de se  descendre dans la vallée et se rapprocher de la ville et des territoires plus faciles à cultiver.

Muang Sing - 046

Muang Sing - 054

A notre arrivée vers 16h30, le village est rempli d’enfants, les adultes étant partis toute la journée travailler dans les champs ou chasser. Les enfants réclament des stylos – nous n’en avions pas pris – et nous allons avec nos guide vers la « guesthouse », la maison réservée aux étrangers du village pour passer la nuit, légèrement à l’écart, à côté de l’école, dont on ne sait pas vraiment dire si elle sert encore.

Notre guide nous demande de patienter pendant qu’il balaie et nettoie la maison, qui n’a pas servi depuis 4 mois… Une vraie fée du logis ! Cela se confirme également dans son acharnement à préparer les lits – des paillasses et des mini matelas à même le sol en bambou de la maison sur pilotis – à exiger que l’on lui ramène quantités d’eau du point d’eau du village pour faire la vaisselle et cuisiner…

Muang Sing - 082

C’est assez surprenant car le feu est dans la maison proprement dit, mais isolé sur une  couche de terre, la fumée s’échappant par le toit. Pendant ce temps, les enfants nous ont rejoint et veulent qu’on les prenne en photo pour pouvoir se voir ensuite : beau concours de grimaces !

Muang Sing - 067

Autour du feu de la cuisine, notre guide nous annonce que nous ne pourrons pas emprunter le sentier des crêtes demain au retour, car il n’a pas été assez entretenu et qu’il est impraticable ; En saison des pluies, la végétation reprend le dessus en quelques jours seulement, chose que nous vérifierons le lendemain dans des sentiers !

Il se remet à pleuvoir, cette fois ci très fort, et notre inquiétude est manifeste : il pleut dans la maison !!! Notre petit guide Akha gagne ses lettres de noblesse en réparant en deux secondes tel un Mc Gyver la gouttière entre la cuisine et la pièce à vivre qui nous inondait, mais la nuit s’annonce compliquée… Notre guide ne s’avoue pas vaincu – c’est vrai qu’une partie de l’argent du trek est versée au village, c’est comme cela que ça fonctionne ici – alors il fait venir le chef du village pour constater les dégâts. Nous dinons donc dans la guesthouse, avant de finalement être transférés dans la maison du chef pour la nuit ! Soulagement général et satisfaction, car c’est très rare de dormir chez eux !

Nous arrivons donc dans la famille, l’ambiance est particulière car il n’y a qu’une petite bougie sur le sol de la maison, et nous ne distinguons pas très bien combien de personnes sont ici. Il y a bien un groupe électrogène dans le village, mais il a tourné une petite heure à la tombée de la nuit, puis plus rien. Nous allons dormir du côté des hommes, car les femmes étrangères sont considérées comme telles. Les femmes de la maison dorment elles au fond de la maison derrière une palissade en bambou. 

Muang Sing - 086

Le frère du chef parle quelques mots d’anglais et nous demande nos prénoms et notre âge, avant de tous profiter d’un massage assez énergique Akha pratiqué par les jeunes femmes. Elles discutent entre elles et rigolent pas mal ! Ensuite, nous ne pouvons pas refuser de gouter au Whisky local, à base d’alcool de riz, suivi d’un grand moment d’exhalation général aux vues des photos du précédent trek il y a quelques mois, ramenées par notre guide. Ils n’ont pas l’occasion de se voir souvent, alors les photos, très demandées, sont distribuées par le chef !

Muang Sing - 095

La nuit se passe plutôt bien, même si nous sommes réveillés par le premier chant du coq à … 4h50 ! A partir de là, nous percevons de l’agitation dans la maison, nous distinguons le feu sous la marmite et surtout entendons un bruit de tapement régulier de dessous la maison : en fait, le matin, les femmes battent le riz à l’aide d’un concasseur en bois activé par le poids d’une personne ! très physique !

Muang Sing - 117

Nous rejoignons notre guide parti préparer le petit déjeuner dans la guesthouse : soupe de nouilles et riz, café au thé !!  Un dernier tour dans le village et c’est le chemin du retour.

Muang Sing - 115

Muang Sing - 130

Nous sommes chanceux, à peine une petite averse au retour, et nous déjeunons le midi dans une famille Akha d’un village de la vallée. Ici, l’électricité est courante depuis une petite semaine, et déjà, la télé est arrivée ! Comme dans l’autre village, ne reste dans la maison que « l’ancien », qui chique son bétel, les femmes qui allaitent et les enfants. D’ailleurs, elles ne sont pas pudiques pour un sou et se promènent souvent les seins à l’air !

Muang Sing - 161

Le dernier village de tribu Mong, est atteint par des chemins taillés à la machette par nos guides !!! On ne regarde pas trop les insectes autour de nous quand il faut attendre que le chemin se recrée…

Contrairement aux Akhas, les Mongs sont plus commerçants dans l’âme : la « patronne » du village, 77 ans, après s’être prêtée au jeu des photos et offert des épis de maïs, n’oublie pas de nous vendre son artisanat ! Pour négocier, il faut taper dans les mains : une fois = 10 000, soit 0,9€ et une main représente 5000 ! Facile… et voilà que François négocie un sac pour Elodie en tapant des mains !

Muang Sing - 174

Muang Sing - 177

Après cela, il est temps de rentrer, nous sommes bien fatigués, pas le temps de dire au revoir à notre petit guide Akha, qui sautera de la camionnette sans crier gare au coin d’un chemin. La seule fois où il a exprimé une émotion, c’est quand une branche d’arbre est tombée près d’Elodie et qu’elle a sursauté ! Il a souri !!!

Nous remercions notre autre guide, car il a vraiment su bien gérer toute situation – c’est ce qu’on attend d’un guide ! Et nous retrouvons notre sommaire guesthouse pour une savoureuse douche chaude et des vêtements secs et qui sentent bon ! Des plaisirs simples !!!

Avant de partir le lendemain, nous faisons un tour au marché local, sympa avec ses tribus descendues des montagnes, ses canards accrochés la tête en bas aux guidons scooteurs après achat et sa boucherie de buffle. Ils vendent même un petit buffle pas fini d’être formé, beurk…

Muang Sing - 185

Muang Sing - 186

Plus de photos de Muang Sing et du trek ici !

 

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commentaires

L
<br /> Ca avait l'air top votre trek! c'était avec quelle agence?<br /> Bise!<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Un excellent souvenir partage avec vous ! Un des plus authentiques de notre voyage en tout cas, et dont votre resume est tres fidele. Bonne route a vous. Simon<br /> <br /> <br />
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